lundi 9 mars 2015

Graduation Day (The Testing #3) de Joelle Charbonneau


Titre : Graduation Day (The Testing #3)
Auteur : Joelle Charbonneau (Etats-Unis)
Date de parution : juin 2014
Editeur : Templar
Nombre de pages : 364

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– Communication urgente du Commonwealth Uni –

TOUS LES AGENTS DE SECURITE DOIVENT FAIRE UN RAPPORT A LEURS SUPERIEURS IMMEDIATEMENT. UNE VIOLENTE REBELLION CONTRE LE GOUVERNEMENT EST EN COURS.

UNE RECOMPENSE SERA ACCORDEE POUR LA CAPTURE DES DANGEREUX CRIMINELS CIA VALE ET TOMAS ENTRESS.

DANS LES HEURES QUI VIENNENT, LES AGENTS DOIVENT AGIR SANS MERCI POUR PROTEGER LE COMMONWEALTH UNI ET LE TESTING. L’ECHEC CONDUIRA A LA GUERRE CIVILE.

USEZ DE TOUS LES MOYENS NECESSAIRES. LE FUTUR DE TOUT CE POUR QUOI NOUS AVONS TRAVAILLE EST EN JEU.
(traduction personnelle)


/!\ ATTENTION. Cette chronique contient des spoilers des tomes 1 et 2. Vous la lisez à vos risques et périls. /!\

“Just because someone says they are capable doesn’t make it true. And just because you think something is wrong doesn’t mean it isn’t necessary.”*

Superbe conclusion pour une superbe trilogie ! The Testing n’est peut-être pas la dystopie la plus originale qu’on puisse trouver, mais c’est indéniablement une très bonne. Encore une fois, j’ai passé un super moment en compagnie de Cia et ses camarades.

Le tome 2 se terminait avec notre héroïne découvrant que Symon, le chef de la rébellion, ne travaille en réalité pas pour les rebelles, mais pour le Dr Barnes, et ne fait que prétendre mener la rébellion pour mieux la contrôler et s’assurer qu’elle ne présente aucune menace pour le gouvernement. Et maintenant qu’il a révélé son vrai visage à Cia, elle sait que son temps est compté. Elle doit trouver un moyen de mettre fin au Testing, et vite. Pour cela, la présidente Collindar a une solution radicale : elle remet à Cia une liste de douze personnes qu’elle doit éliminer. Mais Cia est-elle prête à tuer de sang froid, même pour sauver des vies ?

Avec un tel cliffhanger à la fin du tome 2, forcément je n’avais qu’une hâte : lire la suite ! Et bien qu’il n’ait pas été exactement ce à quoi je m’attendais (je pensais qu’il allait y avoir plus d’action), il ne m’a pas déçue. Oui, je m’attendais à plus d’action, mais finalement je suis contente que l’auteure ait décidé de plus se concentrer sur l’aspect psychologique et la préparation de la mission donnée à Cia par la présidente Collindar. Parce qu’il s’agit quand même de tuer douze personnes, ce n’est pas anodin, et même si par là elle sauve des vies, ça n’empêche pas qu’elle vivra le restant de ses jours avec ces morts sur la conscience. Du coup, j’aurais trouvé ça un peu gênant qu’elle se lance tout de suite à l’action.

 En fait, je pense que cette trilogie, et particulièrement son dernier tome, s’adresse à une audience un peu plus mature que Hunger Games ou Divergent, pour citer les deux dystopies les plus populaires du moment. Dans ces dystopies, il ne fait aucun doute que le système doit changer de A à Z. Je veux dire, quel que soit l’angle sous lequel vous prenez les Hunger Games, il est impossible de trouver un argument pour les justifier. Avec le Testing, c’est différent. C’est bien évidement un processus trop extrême, il tue des gens là où un examen ne devrait mettre personne en danger de mort – et personne ne devrait être forcé de passer un examen, pour commencer – mais le principe à l’origine du Testing est plutôt cohérent. Je veux dire, il a pour but de désigner les futurs leaders du pays, et pour un rôle de cette importance on ne peut pas  prendre le premier venu, les candidats doivent avoir fait leurs preuves. Et on ne peut pas vraiment savoir comment quelqu’un réagira dans l’adversité, ou devant une situation stressante, avant de l’avoir vu dans ces conditions. On est obligé d’y réfléchir sérieusement lorsque Cia est contrainte à conduire sa propre version du Testing pour s’assurer que ses amis sont vraiment ses alliés.

L’aspect réflexif est ce que j’ai préféré dans cette saga, ainsi que l’ambiance « ne faites confiance à personne » que l’on ressent tout au long des trois tomes. Vraiment, « ne faites confiance à personne » est la phrase qui résume le mieux cette trilogie. Jusqu’à la fin, vous ne pouvez pas être sûr de savoir dans quel camp joue chaque personnage. Plus d’une fois j’ai été surprise de découvrir les vraies allégeances de certains personnages, et pour d’autres, même une fois la dernière page refermée on n’est pas tout à fait sûr de ce qu’ils sont vraiment. La ligne entre amis et ennemis est tellement fine et changeante qu’on doit, comme Cia, être constamment sur nos gardes.
J’ai beaucoup aimé la fin, parce que bien que la boucle soit bouclée et l’intrigue centrale est arrivée à sa conclusion, tout n’est pas complètement fini. Cia a encore des choses à accomplir. C’est une fin heureuse, mais pas complètement, parce que l’équilibre est encore fragile – ce qui est normal, étant donné qu’on ne renverse pas un système gouvernemental du jour au lendemain.

Pour conclure, j’ai beaucoup aimé cette dystopie, bien sûr elle emprunte pas mal d’éléments à Hunger Games et Divergent, mais malgré tout développe une intrigue qui lui est propre – et une très bonne intrigue. Je suis persuadée que si cette trilogie avait été publiée au début de la « mode » des dystopies young adult elle pourrait aujourd’hui bénéficier du même succès que Hunger Games ou Divergent.

Je vous le recommande si : vous aimez Hunger Games et Divergent, je pense que The Testing est un bon mélange des deux ambiances.
Sachez au passage que les deux premiers tomes sont disponibles en français chez Macadam, sous le titre L’Elite.

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« Juste parce que quelqu’un dit qu’il est capable, ça ne veut pas dire que c’est vrai. Et juste parce qu’on pense que quelque chose est mal, ça ne veut pas dire que ce n’est pas nécessaire. »

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