dimanche 15 février 2015

Chroniques de San Francisco #1 de Armistead Maupin


Titre : Chroniques de San Francisco #1
Titre original : Tales of the city #1 - traduit par Olivier Weber et Tristan Duverne
Auteur : Armistead Maupin (Etats-Unis)
Date de parution : 1994
Editeur : 10/18
Nombre de pages : 381

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Les seventies sont sur le déclin, mais San Francisco, au cœur et au corps, vibre encore d'une énergie contestataire. La libération sexuelle est consommée et s'affiche dans les rues aux couleurs d'enseignes et de néons tapageurs. Tout droit venue de Cleveland, Mary Ann Singleton, vingt-cinq ans, emprunte pour la première fois les pentes du "beau volcan". Elle plante son camp au 28 Barbary Lane, un refuge pour "chats errants". Logeuse compréhensive et libérale, Mme Madrigal règne en matriarche sur le vieux bâtiment qui abrite une poignée de célibataires : Mona, rédactrice publicitaire, son colocataire Michael, chômeur et disciple de "l'amour interdit" et le beau Brian Hawkins, coureur de jupons insatiable.


Ce n’est pas mon genre de livre habituellement, et je ne l’aurais probablement jamais lu s’il n’avait pas été choisi pour une lecture commune par le club de lecture que j’ai récemment rejoint. Bon, je ne vais pas dire que c’aurait été dommage si je ne l’avais pas lu, parce que je ne l’ai pas adoré, je ne pense même pas lire la suite (il s’agit d’une série comportant au moins 8 tomes), mais néanmoins ce fut une lecture intéressante. Ca fait du bien de sortir un peu de sa zone de confort littéraire de temps à autre.

Nous sommes en 1976, et nous suivons Mary Ann Singleton, 25 ans, qui, lassée de sa vie tranquille à Cleveland, décide de s’installer à San Francisco, ville de la liberté, de la créativité, et de l’originalité. Là bas, elle loue un appartement dans la maison tenue par Mme Madrigal, et fait la connaissance d’une vaste palette de personnalités parmi les autres protégés de cette logeuse pour le moins particulière.

Il m’a fallu un certain temps pour vraiment entrer dans le livre, parce qu’au départ j’ai été un peu désorientée quand j’ai réalisé qu’il n’y avait pas vraiment de personnage qu’on pouvait considérer comme le personnage principal. Le résumé laisse à penser que le roman s’intéresserait surtout à Mary Ann, et effectivement il s’ouvre avec la décision de la jeune femme de s’installer définitivement à San Francisco, mais rapidement on réalise qu’elle n’aura pas plus d’attention que les autres personnages. Chaque chapitre raconte une tranche de la vie d’un des personnages, et c’est comme ça que se déroulent les 382 pages du roman. Je m’y suis habituée finalement, mais j’ai passé quand même un bon moment à me demander de qui est-ce que je lisais l’histoire.

A partir du moment où j’ai admis que je ne lirai que des tranches de vie, ça s’est tout de suite mieux passé. Bon, je ne dirai pas que j’ai beaucoup apprécié les personnages, parce qu’ils avaient une mentalité beaucoup trop différente de la mienne et je n’aurais pas aimé les rencontrer dans la vraie vie, mais lire des séquences de leurs vie, avec leurs joies et leurs peines, a fait que je m’y suis attachée en fin de compte. Ca s’est passé sans même que je le réalise. Au début, je pensais plutôt « Urgh, je déteste l’état d’esprit de ces gens ! », et puis quelques chapitres plus  tard, lorsqu’un évènement survenait qui attristait l’un d’eux, je me sentais triste pour lui. J’ai également aimé comment petit à petit les trajectoires de chacun finissent par se croiser, parfois de manière inattendue. J’ai terminé ma lecture avec bien plus d’enthousiasme que je n’en avais au départ, ce qui a été une très bonne surprise.

Ce que j’ai le moins aimé dans ce roman, mais qui pourrait également être un point positif pour d’autres lecteurs, c’est que l’histoire est très ancrée dans le contexte des années 70. Il y a beaucoup de références à la culture populaire américaine de l’époque, que je n’ai pas saisies. Et la mentalité des personnages est également un peu démodée à mon avis. Ils sont extrêmement dans l’idée du « sex drugs and rock’n’roll », devise des années 70 où être émancipé signifiait être débauché. Je n’aime pas du tout cet état d’esprit, c’est pourquoi je n’ai jamais été intéressée par les années 70 (et que je suis très contente d’être née 20 ans plus tard !), et que je n’ai pas apprécié les personnages plus que ça. Toutefois, c’était quand même intéressant de lire un roman se déroulant, et écrit dans ces années-là, ça change de ce que j’ai l’habitude de lire.

Je ne vois pas quoi ajouter. Dans l’ensemble ça a été une bonne lecture, je n’ai pas grand-chose à reprocher au roman, mais étant donné que je n’ai pas trop accroché au contexte historique, je l’ai moins apprécié que je ne l’aurais dû.

Je vous le recommande si : vous avez vécu les années 70 et elles vous manquent, ou bien vous auriez aimé vivre ces années-là.

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