vendredi 14 juin 2013

Thérapie de Sebastian Fitzek

Titre : Thérapie (Die Therapie)
Auteur : Sebastian Fitzek (Allemagne)
Date de parution : 2006 en Allemagne, 2008 en France
Editeur : l'Archipel
Nombre de pages : 278


Résumé : 
Josy, douze ans, la fille du célèbre psychiatre berlinois Viktor Larenz, est atteinte d'une maladie qu'aucun médecin ne parvient à diagnostiquer. Un jour, après que son père l'a accompagnée chez l'un de ses confrères, elle disparait.

Quatre ans ont passé. Larenz est toujours sans nouvelles de sa fille quand une inconnue frappe à sa porte. Anna Spiegel, romancière, prétend souffrir d'une forme rare de schizophrénie : les personnages de ses récits prennent vie sous ses yeux. 

Or, le dernier roman d'Anna a pour héroïne une fillette souffrant d'un mal étrange, qui s'évanouit sans laisser de traces... Le psychiatre n'a dès lors plus qu'un seul but, obsessionnel : connaître la suite de son histoire. 

Mon avis :
Viktor Larenz est un psychiatre de renom. Toutefois, quatre ans après la disparition tout aussi brutale qu’incompréhensible de sa fille Josy, douze ans, alors qu’elle venait de consulter un énième médecin pour tenter de diagnostiquer l’étrange maladie dont elle souffrait, il décide de cesser d’exercer et se retire sur l’île de Parkum, où il avait l’habitude de passer ses vacances dans son enfance. C’est alors qu’une jeune femme se présente à lui : Anna Spiegel, écrivain, prétend souffrir de graves crises de schizophrénie durant lesquelles les personnages de ses romans prennent vie sous ses yeux, et voudrait être suivie par le docteur Larenz. D’abord réticent, l’intérêt de Viktor pour sa nouvelle patiente se ravive soudainement lorsqu’il découvre que le dernier roman d’Anna, dont elle n’a écrit que quelques chapitres, présente des ressemblances troublantes avec l’histoire de sa fille disparue. Trop pour être de simples coïncidences. Anna saurait-elle quelque chose qui pourrait lui permettre de retrouver sa fille ? Alors que la tempête fait rage sur l’île débute un huis clos angoissant, un compte à rebours vers la vérité sur ce qui est arrivé à Josy.

Ce récit est en fait raconté rétrospectivement, puisqu’on sait dès le début que Viktor est interné dans un hôpital psychiatrique spécialisé pour les patients les plus difficiles.
Bien que la narration se fasse à la troisième personne, nous vivons vraiment l’histoire en même temps que l’ex-psychiatre, nous n’en savons pas plus que lui. Exactement comme lui, on subit les évènements, on se demande s’il faut faire confiance à Anna ou non, et on sent l’ambiance se faire de plus en plus oppressante à mesure que les mystères s’accumulent ainsi que les évènements étranges et inquiétants, ambiance renforcée par le déchaînement des éléments à l’extérieur de la petite maison de Viktor.

La raison pour laquelle le docteur Larenz s’est retrouvé « de l’autre côté de la barrière » semble rapidement apparaître comme évidente, mais détrompez vous, rien n’est simple dans ce roman ! C’est mon premier roman de Sebastian Fitzek donc j’ignore s’il est coutumier du fait ou non, mais dans Thérapie, il est impossible d’avoir la moindre certitude sur l’issue du roman. Et même lorsque vous pensez en avoir, l’auteur prend un malin plaisir à vous les faire voler en éclats avec un nouvel élément qui rend le mystère complet à nouveau.
En fait, je comparerai cette lecture à la reconstitution d’un puzzle de mille pièces dont vous n’avez pas le modèle sous les yeux. Au départ, les pièces éparpillées ne vous donnent aucune idée de ce que peut bien être le motif, puis à mesure que vous assemblez les pièces entre elles, vous émettez des hypothèses qui changent à chaque fois que vous avez reconstitué un nouveau fragment, et ce n’est qu’après avoir posé la dernière pièce que vous avez l’image dans son intégralité. Oui, vraiment la toute dernière pièce, pas l’avant dernière. Car ici, c’est bien l’épilogue qui vous révèle le fin mot de l’histoire, un dernier rebondissement tout aussi inattendu que les autres.

Puisque j’en suis à parler de la fin, il faut que j’en profite pour vous parler aussi du dénouement. Il m’a tellement surprise ! Même si j’avais effectivement trouvé un des éléments de la conclusion (un seul !), j’étais très loin d’avoir tout deviné et je ne m’attendais absolument pas à ce que l’intrigue ne se résolve comme ça. Thérapie peut sans aucun doute figurer au palmarès des romans-dont-le-dénouement-m’a-laissée-sans-voix. En fait, j’ai continué à y repenser longtemps après avoir refermé le livre, me demandant « mais attends, pourquoi il s’est passé ça à tel moment alors ? ». Et je n’ai pas trouvé de faille, aucune de mes questions n’est restée sans réponse. Ce roman est une machine parfaitement huilée, tout tombe en place une fois qu’on a reconstitué le puzzle. Chapeau bas, Herr Fitzek !

1 commentaire:

  1. Je vois ce roman partout mais je ne pense pas le lire, ce genre de roman n'est pas fait pour moi...lol
    Merci pour ton avis!!!

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