jeudi 11 avril 2013

Le cercle intérieur de Mari Jungstedt

Titre : Le cercle intérieur (Den inre kresten)
Auteur : Mari Jungstedt (Suède)
Date de parution : 2005 en Suède, 2011 en France
Edition : Le serpent à plumes





Résumé : 
Ile de Gotland. Une vingtaine d'étudiants s'affairent sur un site archéologique. Lorsque l'une d'entre eux, Martina Flochten, est retrouvée morte. Un meurtre rituel ?

L'inspecteur Anders Knutas enquête. Mais il est vite confronté à des questions insolubles. Pourquoi ces marques sur le corps de Martina ? Pourquoi l'a-t-on pendue à un arbre ? D'autant que d'autres actes monstrueux viennent s'ajouter au meurtre : poneys et chevaux sont retrouvés décapités.

Rien ne semble logique dans cette affaire. Knutas doit jongler entre les fausses pistes tandis que d'autres cadavres sont mis au jour.

Mon avis :

Alors que la saison touristique bat son plein à Gotland, la paisible île suédoise devient tout à coup le théâtre de meurtres particulièrement sanglants : c’est d’abord un cheval qui est retrouvé décapité, puis le cadavre d’une jeune femme étudiante en archéologie que l’on découvre pendu à un arbre, éventré. Aucun rapport entre ces deux macchabés, sauf le fait que le meurtrier a à chaque fois récupéré le sang de ses victimes… Meurtres rituels ou œuvre d’un dément ? C’est la question à laquelle doit répondre l'inspecteur Anders Knutas, tandis que les cadavres, humains et animaux, se multiplient sur l’île…

Ce troisième roman de Mari Jungstedt ne ressemble en rien aux romans scandinaves habituels, dans lesquels l’intrigue policière n’est finalement qu’un prétexte pour dresser une analyse, généralement assez pessimiste, sur la société nordique et ses dérives. Ici, rien de tout cela, le roman est vraiment axé sur l’enquête. C’est un choix de l’auteur qui a son charme mais globalement, il m’a quand même manqué quelque chose dans cette lecture. Beaucoup de pistes sont avancées et de sujets sont abordés mais tout reste très superficiel, pas assez creusé. L’intrigue, somme toute intéressante et bien ficelée, mériterait d’être étoffée par un approfondissement des sujets qu’elle implique (archéologie, mythologie nordique…) et des pensées et ressentis des personnages.

A propos des personnages justement, ce roman, comme les deux précédents du même auteur, met en scène deux personnages principaux, l'inspecteur Anders Knutas, et le journaliste Johan Berg. Le peu d’attention qui leur est accordé est je crois le plus gros reproche que je puisse faire à ce roman. Bien qu’on le suive depuis trois livres maintenant, on ne sait finalement pas grand-chose sur Knutas, sa vie, son histoire, ses pensées… ce qui fait qu’il est difficile de s’attacher à lui, il nous laisse assez indifférents. Quant à Johan Berg, on le suit un peu plus dans sa vie privée, mais je doute de l’utilité de se personnage. Certes il permet de porter un second regard, celui de la presse, sur l’affaire, quoique ses opinions ne sont pas très développées, les passages le concernant parlent plutôt de sa vie sentimentale tourmentée.

Un autre petit défaut que j’ai pu relever, c’est la taille des chapitres. Ils sont très cours, cinq à six pages en moyenne.  Ce choix se justifie tout à fait sur la fin, permettant d’imprimer un rythme rapide alors que les évènements se succèdent et que le suspense est à son apogée, en revanche des chapitres plus longs auraient été souhaitables sur le reste du roman. Le passage d’un personnage et d’une situation à l’autre se fait beaucoup trop rapidement, et du même coup on n’a pas vraiment le temps d’entrer vraiment dans un chapitre qu’on passe déjà au suivant.

Malgré tout, ça reste une lecture agréable, c’est un roman qui se lit relativement vite grâce à un suspense bien entretenu et une intrigue bien menée. Un roman loin d’être inoubliable mais qui a le mérite de retenir notre attention jusqu’à la dernière page.

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