Titre : Le cercle intérieur (Den inre kresten)
Auteur : Mari Jungstedt (Suède)
Date de parution : 2005 en Suède, 2011 en France
Edition : Le serpent à plumes
Résumé :
Ile de Gotland. Une vingtaine d'étudiants s'affairent sur un site archéologique. Lorsque l'une d'entre eux, Martina Flochten, est retrouvée morte. Un meurtre rituel ?
L'inspecteur Anders Knutas enquête. Mais il est vite confronté à des questions insolubles. Pourquoi ces marques sur le corps de Martina ? Pourquoi l'a-t-on pendue à un arbre ? D'autant que d'autres actes monstrueux viennent s'ajouter au meurtre : poneys et chevaux sont retrouvés décapités.
Rien ne semble logique dans cette affaire. Knutas doit jongler entre les fausses pistes tandis que d'autres cadavres sont mis au jour.
Mon avis :
Alors que la saison touristique
bat son plein à Gotland, la paisible île suédoise devient tout à coup le
théâtre de meurtres particulièrement sanglants : c’est d’abord un cheval
qui est retrouvé décapité, puis le cadavre d’une jeune femme étudiante en
archéologie que l’on découvre pendu à un arbre, éventré. Aucun rapport entre
ces deux macchabés, sauf le fait que le meurtrier a à chaque fois récupéré le
sang de ses victimes… Meurtres rituels ou œuvre d’un dément ? C’est la
question à laquelle doit répondre l'inspecteur Anders Knutas, tandis que les
cadavres, humains et animaux, se multiplient sur l’île…
Ce troisième roman de Mari
Jungstedt ne ressemble en rien aux romans scandinaves habituels, dans lesquels
l’intrigue policière n’est finalement qu’un prétexte pour dresser une analyse,
généralement assez pessimiste, sur la société nordique et ses dérives. Ici,
rien de tout cela, le roman est vraiment axé sur l’enquête. C’est un choix de l’auteur
qui a son charme mais globalement, il m’a quand même manqué quelque chose dans
cette lecture. Beaucoup de pistes sont avancées et de sujets sont abordés mais
tout reste très superficiel, pas assez creusé. L’intrigue, somme toute
intéressante et bien ficelée, mériterait d’être étoffée par un
approfondissement des sujets qu’elle implique (archéologie, mythologie nordique…)
et des pensées et ressentis des personnages.
A propos des personnages
justement, ce roman, comme les deux précédents du même auteur, met en scène
deux personnages principaux, l'inspecteur Anders Knutas, et le journaliste
Johan Berg. Le peu d’attention qui leur est accordé est je crois le plus gros
reproche que je puisse faire à ce roman. Bien qu’on le suive depuis trois
livres maintenant, on ne sait finalement pas grand-chose sur Knutas, sa vie,
son histoire, ses pensées… ce qui fait qu’il est difficile de s’attacher à lui,
il nous laisse assez indifférents. Quant à Johan Berg, on le suit un peu plus
dans sa vie privée, mais je doute de l’utilité de se personnage. Certes il
permet de porter un second regard, celui de la presse, sur l’affaire, quoique
ses opinions ne sont pas très développées, les passages le concernant parlent
plutôt de sa vie sentimentale tourmentée.
Un autre petit défaut que j’ai pu
relever, c’est la taille des chapitres. Ils sont très cours, cinq à six pages
en moyenne. Ce choix se justifie tout à
fait sur la fin, permettant d’imprimer un rythme rapide alors que les
évènements se succèdent et que le suspense est à son apogée, en revanche des
chapitres plus longs auraient été souhaitables sur le reste du roman. Le
passage d’un personnage et d’une situation à l’autre se fait beaucoup trop
rapidement, et du même coup on n’a pas vraiment le temps d’entrer vraiment dans
un chapitre qu’on passe déjà au suivant.
Malgré tout, ça reste une lecture
agréable, c’est un roman qui se lit relativement vite grâce à un suspense bien
entretenu et une intrigue bien menée. Un roman loin d’être inoubliable mais qui
a le mérite de retenir notre attention jusqu’à la dernière page.
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